Je dois avoir fait quelque chose de terrible dans une vie antérieure pour cumuler les poisses. Ou peut-être été méchante avec un engin mécanique, et maintenant, ma cheeeeeeere voiture adorée me le fait payer.
Hier après-midi, je récupère ma voiture après 10 jours de repos au garage.
Il a globalement changé la moitié de la bête (et merci pour son chèque) et m'explique qu'il y'a quand même des dommages dans le fin fond du moteur qui pose des problèmes de compression (me demandez pas, déjà la mécanique c'est pas mon truc, mais alors en anglais...). Elle risque donc de surchauffer en montant les côtes, mais on peut arranger ça en remplaçant carrément le moteur pour $500 de plus.
Je vous remercie bien Monsieur, mais je vais déjà voir comment elle s'en sort là comme ça...
Je repars donc toute guillerette, au volant de mon bolide, qui sur l'autoroute et en ville ne présente aucun problème.
Le lendemain, je me rends donc à l'école. 30min de route sans aucun souci, puis arrive le fatidique verdict de la terrible montée du campus (merci la vue sur l'océan tout ça hein...).
L'aiguille de température monte, tout doucement mais surement. J'arrive à plat sur le parking avant qu'elle ne s'emballe.
Là elle se calme un peu, je tourne qques minutes pour trouver une place, l'aiguille redescend un peu.
Au moment où je coupe le moteur, un terrible gargouillis sort de mon capeau !
Je me précipite dehors et là, une légère fumée blanche s'envole par le haut, et un épais liquide vert fluo dégouline sur le sol (le liquide de refroidissement pour ceux qui comprennent rien).
Bon, très bien... Je peux pas dire qu'il m'avait pas prévenu, mais quand même, je suis déçue.
Je la laisse se refroidir tranquille, je peux pas faire grand chose pour elle tout de suite, et je vais en cours.
21h30, je sors de cours.
Petite appréhension quand même au moment de mettre la clée dans le moteur. Va t'elle démarrer ? Mais oui, elle ronronne. On va donc se ramener mutuellement à la maison, et on retournera voir le garagiste demain matin, hein Titine ?
Elle est d'accord.
Sauf que le sort en a décidé autrement ! A mi chemin environ, sur celle belle route de bord de mer qu'est le PCH (Pacific Coast Highway pour les non-initiés), un bouchon.
Mince, une déviation.
Me voila sur Topanga Canyon.
...
Hmm c'est un peu sinueux ça comme route... tiens, je suis juste derrière un bus, sympa le 20km/h ! ...je suis pas couchée...
...
Mais c'est qu'il ferait noir sur cette route de montagne, il n'y a pas un seul éclairage public...
...
Ouhlala, quand est-ce que ça s'arrête de monter cette route pourrie ! Parce que bon, monter elle aime pas trop ça Titine...
...
Tiens tiens, mais c'est que j'aurais plus beaucoup d'essence moi dites donc !
...
Je suis donc sur une route tortueuse, qui monte dans le canyon, sans une seule lumière, avec les fenetres ouvertes et le chauffage à fond (il parait que ça évacue la chaleur du moteur), à rouler au ralenti, et histoire que tout se passe bien pour moi, voila un épais brouillard qui débarque !
...
Ah oui et pour arranger mon agonie, je n'ai pas d'auto radio dans la voiture ! Trop la teuf !!
Non mais franchement...
Au final, je suis redescendue du Canyon de l'autre côté où j'ai trouvé une station service, et une autoroute pour rentrer à la maison (même si j'ai failli me tromper de sens).
J'ai mis 1h15 pour faire un trajet que je fais en général en moins d'une demi heure à cette heure ci.
Vivement le retour au métro parisien...
mardi 2 décembre 2008
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